André Faubert considérait Leung Kok Yuen comme son véritable maître. Certes il ne reniait rien de ceux qui l’avaient précédemment formé, mais de tous, il rendait un hommage particulier à « tonton » comme il le nommait entre nous.
Les livres que publia André Faubert, sont d’ailleurs emplis de l’enseignement du maître. En fait, Leung Kok Yuen a fait le lien entre ce que l’on savait de l’acupuncture en Europe, et de sa pratique effective en Chine continentale. Un autre personnage à la même époque eu un rôle semblable: le Dr Ngyuen Van Nghi.
Mais Leung avait quitté Hong Kong pour Vancouver et le lien entre les deux hommes était rompu. Ce fut l’intelligence de Michel Picart, qui fut l’élève de André Faubert (en même temps que moi) de renouer le contact. Cependant Michel Picart le fit pour lui-même, c’est à dire pour son propre projet de « sinobiologie ». Il forma beaucoup de monde autour de l’enseignement de Leung Kok Yuen qu’il recueillit en vidéos. Michel Picart établit aussi un lien avec la Chine populaire. Il est mort trop tôt, et nombreux sont aujourd’hui ses anciens élèves qui se réclament directement de Leung kok yuen, ayant effacé jusqu’au nom de celui qui leur mit le pied à l’étrier. En cela ils ne peuvent se réclamer de la tradition.
Leung Kok Yen est donc devenu l’alibi traditionnel de nombreuses écoles et groupements d’acupuncteurs qui sont issus de Michel Picart.
Personnellement j’inscris Leung Kok Yuen dans ma lignée, non pour l’avoir côtoyé au cours de deux stages organisés par Michel Picart et auxquels il m’avait invité, mais pour ce que m’en a transmis André Faubert, et aussi pour le cours qu’il diffusa avec le North American College of Acupuncture (NACA) et que j’ai eu en possession.