Même si Charles fut à l’origine d’un Timon, d’un Faubert ou de tant d’autres, ce qui le caractérisait c’était à la fois son humilité « grande gueule » (ce qui n’est pas contradictoire), son humanisme, sa joie de vivre et son incroyable culture.
Timon me le présenta, mais par la suite nous avons eu des échanges que je qualifierai de fraternels, au grand dam de ceux qui ne comprenaient pas notre relation. Tous les deux issus de la tradition, au-delà la différence d’âge, nous nous reconnaissions comme tels.
Charles anima des séances de pratique clinique à Lorient dans mon école, il vint souvent à la maison. Il emmenait son vélo pour des ballades, nous faisions le marché et toute la famille se réjouissait quand il faisait la cuisine.
Parfois, à la maison, il rencontrait le Père Larre et assistait à sa messe qui se terminait toujours par une discussion plus sinologique que théologique.
Il me confia ses traductions du Ling Shu et me demanda de ne pas les publier mais de m’en inspirer pour mes cours. Ce que j’ai respecté.