C’est grâce à Jean Roy, ancien élève de Michel Picart que j’ai rencontré au Vietnam le docteur Truong Thin.
Lorsque je lui écrivis pour le rencontrer, je disais simplement : « permettez à un petit Ciel de rencontrer un Grand Ciel ». Cela le fit beaucoup rire, et après des échanges intéressants nous sommes devenus amis. Je lui ai ensuite pendant une dizaine d’années confié des groupes d’étudiants pour des stages pratiques.
En 2003, tandis qu’il me rendait visite en Bretagne, il me proposa d’écrire ensemble un livre pour donner le fruit de nos travaux. Pour cela je dus me rendre fréquemment au Vietnam et le livre est sorti en 2005. Nous partagions le même goût pour la simplicité et la pédagogie.
Tandis qu’il était dans le coma en 2012 et que je me trouvais à Ho Chi Minh Ville, étonnamment il sortit du coma et demanda à me voir. Notre rencontre fut intense et brève. Il me confia la charge de perpétuer son enseignement hors Vietnam. Il retomba quelles heures plus tard dans le coma, et n’en sortit que pour décéder.
Thin était un grand acupuncteur mais aussi un grand artiste : peintre, musicien, chanteur, poète, sculpteur. Et il était surtout, mon ami, mon copain, mon frère.