Pour la Tradition, y-a-t-il 4 ou 5 éléments ?
D’un côté on nous dit : le feu, l’eau, la terre et l‘air.
De l’autre : le bois, le feu, la terre, le métal et l’eau.
4, 5, et pourquoi pas 6, 7 ou 8 ….
S’agit-il d’une vision simple primitive du monde ? Et dans ce cas, quel intérêt y trouverions-nous en ce 21ème siècle ?
Je vous propose une réflexion à partir d’une expérience que chacun peut réaliser : la coupe d’un fruit.
Considérons une pomme, ou un kaki ou n’importe quel autre fruit … Dans son intégralité, il représente le réel.

Toute coupe du fruit consiste à en découvrir la structure.

coupe du réel

La manière de couper le fruit, n’est pas anodine dans le résultat. Voyez plutôt ! La coupe de la pomme ou du kaki montre pour chaque moitié deux portions. L’analyse du réel par 4 semble donc probante.

L’analyse de la totalité du réel par 4, ce sont pour les anciens les «4 éléments», et pour les modernes (la «science» diraient certains) les 4 forces qui gouvernent l’univers : force de gravitation, force électromagnérique, force d’interaction faible, force d’interaction forte.

Mais il peut exister une autre approche avec une autre coupe. Par l’axe équatorial du fruit

Et qu’est-ce que cela donne ? Une autre approche du réel. Non plus par 2 et 2, mais par 2 et 5. Pour la pomme ! Ou par 8, pour le kaki.

Le problème, voyez-vous, ce serait de s’enfermer dans une seule vision du monde et de se fixer sur un seul mode du rendu compte du réel.
La Tradition ne nous enferme pas. Elle nous permet de dépasser les apparences, d’être en mesure de réfléchir par «2», par «4», par 5, par «8» etc tout en conservant sa référence à la totalité et à sa permanence. C’est ce que symbolise le nombre “1” de la Tradition.
Les religions qui sont toutes issues de la Tradition, se réfèrent aussi au «1», qu’elles appellent Dieu, Allah ou Jehowa. Ce «1» qui par essence ne peut être appréhendé dans sa totalité, certaines religions en proposent alors l’approche par le nombre «3», d’autres par les «99» attributs ou qualités de Dieu … Mais ne s’agirait-il pas plutôt d’attirer la réflexion sur la multiplicité des approches possibles ?
Celle des théories scientifiques comme “le dédoublement du temps et les ouvertures temporelles” de Jean-Pierre GARNIER-MALET, ou celle de la théorie mathématique des cordes par exemple.