Stress, énervement, agitation pour les uns ; fatigue, baisse de rythme, dépression pour les autres … Que faut-il en penser ? Comment y voir plus clair à la lumière de la pensée traditionnelle ?
Une image et un symbole !
L’image c’est celle du cavalier et de sa monture.
Un cheval épuisé, et le cavalier n’ira pas loin.
Un cheval piqué par un taon et le cavalier risque d’être désarçonné
Un cheval trop nourri et le cavalier devra renoncer à randonner …
Bref, l’état de la monture conditionne totalement les possibilités du cavalier.
Pour la médecine traditionnelle asiatique, le cavalier c’est Shen, (l’esprit), et le cheval c’est Xue (le sang).
Lorsque le sang est épuisé, c’est la dépression. Nous en avons des exemples après des règles trop abondantes, ou même après un accouchement.
Le taon qui pique le cheval, ce sont tous les toxiques (alcool, tabac, médicaments) qui créent des états d’excitation.
Quant à la nourriture, il faudrait tout un chapitre pour en parler, mais retenons que nos états mentaux sont conditionnés par l’énergie laquelle provient en grande partie de notre alimentation … et parfois en fin de repas, l’esprit n’est guère vif !
Le symbole, c’est la grande triade du ciel, de la terre et de l’homme, chère au regretté René Guénon.
Ici, au niveau « terre », nous parlerons d’asthénie, de fatigue, et cela se traitera en tonifiant l’énergie et en rectifiant et améliorant les habitudes de vie.
Au niveau « homme », c’est la dépression, et là il faudra dégager les émotions. L’acupuncture comme le Qi Gong pourront nous y aider.
Au niveau « ciel », c’est l’acédie, cette maladie de l’âme, plus fréquente qu’on ne le pense, qui se caractérise par un manque de goût à vivre, et d’une certaine complaisance dans ce ressenti. Et là, c’est par la méditation active, et par la participation à des œuvres humanistes que nous pourront aider les acédiques à s’en sortir.